Les personnes qui partagent leur quotidien avec des animaux pourront en témoigner : ce dernier est vecteur de bien-être. C'est dans cette direction que se sont orientées de nombreuses études récentes, travaillant sur une évaluation du bénéfice des animaux de thérapie (zoothérapie), en complément des traitements et pour les patients atteints de divers troubles, physiques comme mentaux.
Plusieurs mots englobent les recherches : Zoothérapie, l’intervention professionnelle en médiation animale et la thérapie assistée par l’animal… Si les deux premiers termes sont synonymes, le dernier, signifie en un complément aux thérapies conventionnelles, où le soignant a bénéficié de deux formations différentes, l’une dans le milieu médical ou paramédical, l’autre dans l’intervention animale.
La Zoothérapie fait partie de cette nouvelle approche de la médecine innovante.
Les débuts de la zoothérapie
Bien que les recherches actuelles sur la zoothérapie aient permis un éclaircissement du sujet, les premières découvertes académiques le concernant datent d’il y a plus d’un siècle, lorsque Freud fit intervenir son chien par accident comme moyen de calmer des patients pendant des séances de thérapie. Il prit donc mesure de combien ils pouvaient être utiles dans le chemin de psychanalyse.
Le siècle suivant a permis à d'autres psychanalystes d'évaluer les possibilités ouvertes par ces découvertes, notamment grâce à Levinson, auteur de plusieurs articles et d'un livre sur les thérapies de soutien assistées par un animal. L’une de ses études, datant des années 60 et portant sur 425 thérapeutes à New York, révèle que 75% d’entre eux recommandaient à leurs patients d’avoir des animaux de compagnie à la maison.
Zoothérapie et traitement de l’enfant
De nombreux chercheurs ont par la suite cherché à évaluer les bienfaits de la zoothérapie, particulièrement dans le traitement d’affections touchant les enfants.
Cancer pédiatrique
Une étude de 2016 sur la zoothérapie a examiné les avantages des chiens pour le cancer infantile. Menée sur 68 enfants âgés de 3 à 17 ans atteints de cancer, l'étude a révélé que les rythmes cardiaques des enfants ayant rencontré des chiens de thérapie étaient plus stables que ceux des enfants ayant suivi des thérapies traditionnelles. De même, les enfants du premier groupe ont vu leur niveau d'anxiété diminuer au cours des séances d'étude.
Pareillement, les enfants du premier groupe ont vu leur niveau d’anxiété baisser progressivement au cours de leurs séances. La docteure McCullough a dit : « Nous attendons de ces résultats qu’ils agrandissent l’accès aux animaux thérapeutiques à l’hôpital, qu’ils accroissent l’élevage et l'utilisation des chiens thérapeutiques, et à ce que cela améliore le bien-être des familles et des enfants qui vont devoir faire face à un cancer pédiatrique ».
Trouble autistique et hippothérapie
De manière égale au chien « cothérapeute », la thérapie avec le cheval est un soin alternatif qui est un complément à un programme thérapeutique coordonné, utilisé particulièrement pour les enfants autistes. Les activités sont différentes : elles vont de l’observation du poney au soin de ce dernier (caresses, alimentation, brossage...), en passant par le monter dans un endroit en sécurité.
L’hippothérapie favorise :
La communication et la relation avec autrui.
L’attention conjointe (attention à autrui)
Le contact avec le regard
L’utilisation du langage
L’adaptation à un environnement en exerçant la tolérance aux changements dans la vie
Les régulations sensorielle et émotionnelle…
En plus de la stimulation sociale fournie par l'hippothérapie, des études ont été réalisées sur les effets physiologiques des éléments suivants : il y avait une diminution des hormones, du stress ainsi que des effets cardiovasculaires - abaissement de la pression artérielle et du cœur. En fin de compte, l'hippothérapie a entraîné une augmentation de la production d'endorphines.
Zoothérapie et traitement de l’adulte
Les adultes présentent aussi des stimulations intéressantes avec la zoothérapie, l’efficacité de cette dernière ayant été évaluée sur certains troubles spéciaux.
Troubles de la communication et de l’isolement
De ce fait, certaines recherches se sont focalisées sur les troubles nécessitant une prise en charge spécifique et adaptée à chaque patient, aux prises avec la modalité – souvent verbale – de la psychothérapie dite classique. La majeure partie de cette étude a révélé des changements de comportement chez les patients atteints de ces troubles, en particulier en présence de chiens.
Outre la présence de ce dernier comme animal au domicile du patient, la présence du chien du thérapeute lors des séances de soins rend ce dernier moins réticent aux yeux du patient à suivre le traitement à la hausse.
Alzheimer et zoothérapie
Tout comme la zoothérapie affecte le comportement des individus, elle affecte également leurs biais cognitifs. Plusieurs études ont démontré les bienfaits des animaux pour les malades d'Alzheimer. Par exemple, dans certains cas, les animaux stimulent le patient en lui rappelant un souvenir de l'animal de compagnie qu'ils pouvaient avoir avant celui-là. Des exercices de mémoire impliquant des animaux en visite permettent par ailleurs cette stimulation.
La présence de ce dernier permet aussi aux patients de constater une diminution de l'anxiété et de l'agitation causées par la maladie d'Alzheimer. Enfin, voir régulièrement l'animal permet au patient de se sentir moins isolé, en lui permettant de s'en occuper plutôt que de le recevoir.
Une thérapie prometteuse, des études soumises à caution
Bien que la recherche axée sur la zoothérapie se soit révélée prometteuse, la prudence s'impose tout de même. En effet, de nombreux biais interfèrent avec leurs résultats concernant la diversité des patients et des troubles traités, la diversité des animaux utilisés en "cothérapie"... Tous s'accordent tous sur un point : les catalyseurs sociaux sont plus efficaces que les animaux. Une étude d'Odendaal monttrait que « l’animal permet à l'homme de détourner son attention d’un stimulus qui génère de l'angoisse auquel il doit faire face ». Au lieu d'éviter le stimulus, le sujet y fait face, ce qui entraîne une réduction des substances neurochimiques qui causent l'anxiété.
Si les études sur les animaux comme cothérapeute restent encore trop floues, elles sont tout de même encourageantes : la zoothérapie ainsi que la thérapie assistée par animal sont des facteurs de bien-être pour n'importe qui et de diminution de l’anxiété chez des patients atteints de multiples affections.
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